nous ALGERIE, Terre d'Afrique: La mosquée de Hassan Pacha à Oran

26 juillet 2013

La mosquée de Hassan Pacha à Oran

A Oran, tout le XVIIIème siècle est dominé par la lutte que se livrent les Turcs et les Espagnols. Ceux-ci ont perdu la première manche. Il prennent leur revanche et s’installent à Oran lorsque le Comte de Montemar à la tête d’une forte expédition débarque en 1732 sur la plage voisine d’Aïn-El-Turk.


Mais les turcs gagnent quand deux ans après le terrible tremblement de terre qui a détruit presque toute l’agglomération en 1790, le général Mohamed El Kebir pénètre en vainqueur dans une ville en ruine.

(fontaine des ablutions)

El Kebir célèbre sa victoire en faisant construire la mosquée du Pacha sur ordre du Pacha d’Alger Baba Hassan.

La Mosquée de Hassan Pacha est une mosquée d'Oran construite en 1796, sous le règne du bey Mohamed El-Kèbir, sur ordre du pacha Baba Hassan d’Alger, qui contribua à sa construction avec l'argent du rachat de captifs chrétiens.

Elle est située sur la rive droite de l'oued Rhi (aujourd'hui recouvert), dans le quartier de Sidi El-Houari.

En 2007 le gouvernement américain fait un don de 100 000 $ et envoya des spécialistes en restauration et sismologie pour la rénovation de la mosquée.




Histoire et légende
Cette mosquée fut construite en 1796 sur ordre du Bey Mohamed el-Kebir qui la dédia au pacha Hassan. Celui-ci avait contribué financièrement avec l'argent provenant du rachat d'esclaves chrétiens. La construction fut réalisée sous la direction de l'Amin (Syndic) des maçons. Si Mohamed Cherchalli Ben Tadbirt.
Une pierre, qui fut détachée de l'édifice, et placée au musée d'Oran dans la salle d'archéologie musulmane, porte une importante inscription en caractères arabes donnant la date de fondation du bâtiment, une longue liste des biens inaliénables qui en composent la dotation (immeubles, magasins, boutiques) et cette dédicace: « Cette mosquée a été construite par le grand, l'élevé, le respectable et l'utile, notre maître Sidi Hassan Bacha -sa présence imposante contribuera à détruire les ennemis de la religion !- à Oran, que Dieu conserve éternellement comme maison de foi ! »
Occupée par des détachements de troupes françaises lors de l'occupation d'Oran, elle fut rendue au culte musulman en 1833 sur les ordres du général Desmichel, et plus tard restaurée sur ordre de Napoléon III, dont les armes sont apposées à la voûte de l'entrée. Cette belle mosquée, classée aux monuments historiques.
Une légende populaire à Oran raconte que ses fondations sont aussi profondes que la hauteur du minaret, comme un symbole de ce que la foi élève l'âme aussi haut qu'elle peut demeurer bas dans la fange.
(Entrée de la salle de prière)
Architecture
Le haut et gracieux minaret accolé à la mosquée pourrait dénoter une influence ottomane plutôt que les traditions du Maghreb. Il est octogonal et couvert de faïences. La porte d'entrée sur la rue est ornée d'un remarquable travail de ciselures: rosaces, palmettes, versets du Coran en caractères koufiques (*). Elle fait pénétrer dans une cour intérieure en forme de croissant, entourée d'un promenoir couvert à colonnes, et ornée d'une vasque pour les ablutions en marbre blanc recouverte d'une petite coupole. On peut lire cette inscription surmontant l'entrée de la salle de prière: « O vous croyant, prononcez le nom de Dieu le plus souvent possible, et louez le matin et soir. »
Visite 
Tous les jours de 8h00 à 12h00 sauf le vendredi.
(*) : Qualifie les caractères alphabétiques dont se servaient les Arabes avant le quatrième siècle de l’hégire. Écriture arabe à caractères anguleux et rigides. Le coufique fleuri, écriture dans laquelle les caractères sont prolongés et les espaces vides meublés d'éléments décoratifs végétaux.
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