Après s’être appelée
Igilgili du temps des romains puis Djidjelli, cette ville s’appelle aujourd’hui
Jijel. Elle se situe à 360 km de la capitale Alger vers l'Est sur le littoral
entre Béjaïa (Bougie) à l’ouest et Skikda à l’Est. Elle se caractérise par son
littoral de 120 km, sa corniche, ses belles montagnes ainsi que sa richesse
culturelle et touristique. On y trouve vers l’Est, une longue plage de près de
60 km, jusqu’au cap Bougaroun et à l’ouest de nombreuses petites plages bordées
de rochers, puis la corniche qui rejoint Béjaïa, tant de sites remarquables qui
en font une région très belle et très pittoresque.
Aperçu historique de Jijel
Bien
que l’origine de la ville semble remontée à l’aube de l’histoire, celle-ci
attribue la fondation d’Igilgili aux phéniciens. La ville devint successivement
un comptoir carthaginois puis une colonie romaine, Avant d’être placé arabe,
elle connut les incursions des vandales et des byzantins. Le règne des
fatimides et celui des hamadites au début du 10 ème siècle lui valurent de
résister aux invasions normandes pisanes et génoises. Le toponyme d’Igilgili
qui avait subi des altérations au cours de l’histoire devint Jijel. La ville
fut le fief des frères Aroudj et Kheireddine qui en firent leur base dès 1514
leur présence à Jijel et leur rôle de puissance en mer Méditerranée attira
plusieurs expéditions punitives dont la plus célèbre fut celle menée en juillet
1664 par le duc de beaufort, petit-fils du roi (Louis XIV). Durant la guerre de
libération Jijel et sa région jouèrent un rôle
important.
La Corniche Kabyle
La Corniche Kabyle à l'ouest entre
Jijel et Béjaia "Corniche d'or", "côte de Saphir", ses
surnoms attestent la splendeur de cette portion du littoral algérien considérée
comme une des plus belles. La route, toutes en boucles et en tunnels, suit la
mer et offre de très beaux panoramas sur cette côte rocheuse coupée çà et là de
criques de sable. Très sauvage et généralement élevée, cette partie de la côte
est adossée au massif de l'Edough dont les vastes forêts de chêne-liège
descendent jusqu'au rivage.
On accède à certaines plages isolées par des sentiers forestiers très pittoresques. De Bejaïa à Jijel, la chaîne des Babors donne un extraordinaire fond de tableau à cette côte d'une rare beauté, aux corniches suspendues à flanc de montagne et plongeant directement dans la mer. Une suite de panoramas impressionnants. Des vestiges archéologiques nombreux.
On accède à certaines plages isolées par des sentiers forestiers très pittoresques. De Bejaïa à Jijel, la chaîne des Babors donne un extraordinaire fond de tableau à cette côte d'une rare beauté, aux corniches suspendues à flanc de montagne et plongeant directement dans la mer. Une suite de panoramas impressionnants. Des vestiges archéologiques nombreux.
Témoignage de Georges FRELASTRE (Conférencier international) extrait Dans mes souvenirs d’Algérie, une image est restée imprégnée, qui m’a laissé quelques traînées nostalgiques. J’avais eu à parcourir la route entre Bougie (Bejaïa) et Djidjelli.
La beauté du paysage tenait, certes, aux échancrures et aux découpes multiples de la côte, mais le choc des couleurs était intense. Je n’ai jamais plus rencontré une pureté aussi profonde dans les contrastes violents qui subjuguaient. Bien des pays ont voulu affirmer leur personnalité en se réfugiant dans la richesse des teintes offertes aux visiteurs. Simon Vassilevitch Petlioura, plaidant pour l’indépendance de l’Ukraine au début du XXe siècle, disait : «C’est très simple, chez nous, le ciel est plus bleu et plus profond qu’ailleurs, et nos moissons sont plus dorées».
La beauté du paysage tenait, certes, aux échancrures et aux découpes multiples de la côte, mais le choc des couleurs était intense. Je n’ai jamais plus rencontré une pureté aussi profonde dans les contrastes violents qui subjuguaient. Bien des pays ont voulu affirmer leur personnalité en se réfugiant dans la richesse des teintes offertes aux visiteurs. Simon Vassilevitch Petlioura, plaidant pour l’indépendance de l’Ukraine au début du XXe siècle, disait : «C’est très simple, chez nous, le ciel est plus bleu et plus profond qu’ailleurs, et nos moissons sont plus dorées».
Le Liban, où j’avais fait une mission pour étudier « le plan vert » était fier de son « heure mauve ». L’Algérie pourrait affirmer : jamais il ne s’offre au promeneur une telle juxtaposition de couleurs aussi vives, aussi prenantes pour le regard qu’en certains coins de rivages, entre Alger et Bône (Annaba). Le ciel est d’un azur tendre et pourtant très soutenu. Le rouge de la terre et des roches atteint le surnaturel. Et le vert des pins est plus vif que partout ailleurs. L’intensité du contraste de couleurs aussi affirmées pourrait friser l’artificiel. Mais l’enchantement de la vaste frange du bleu très profond de la Méditerranée offre une définitive harmonie à ce paysage de rêve.
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