nous ALGERIE, Terre d'Afrique: Un saint homme que l’on appelait Bel Abbés

04 décembre 2012

Un saint homme que l’on appelait Bel Abbés


II était une fois, un saint homme que l’on appelait Bel Abbés (le fils de Abbés), un descendant (chârîf) du Prophète Mohammed (sur Lui, la Bénédiction et le Salut d’Allah) par son grand-père, arrivé de Mekka (La Mecque) pour apporter la Par
ole d’Allah au Maghreb.
Bel Abbés avait accompagné à Tlemcen son père qui y enseignait à la médersa de la ville. C’est alors qu’Allah lui aurait donné l’ordre de porter sa Parole aux tribus de la plaine de la Mékerra : Amarnas et Ouled-Brahim, tribus arabes arrivées au Maghreb vers 1052 avec les Beni Hillal mais faisant partie de la confédération des Ma’qil.

Sa mission est un plein succès. En obéissant aux Lois d’Allah prêchées par Bel Abbés qu’on appelle alors le marabout Sidi Bel Abbés, les indigènes connaissent la paix et la prospérité.
Mais voilà que le Démon (qu’il soit lapidé) prend aussi les apparences d’un marabout et parvient à faire chasser Sidi Bel Abbés par les indigènes trompés par lui. Ce dernier doit se sauver et il se cache dans la forêt de Messer au sud de la ville actuelle.

Et c’est alors que, punition divine, se succèdent épidémies et famines dans les tribus. Amarnas et O. Brahim comprennent leur erreur et ils vont chercher Sidi Bel-Abbès pour le ramener parmi eux. Le saint homme retrouvé, chaque tribu le veut pour elle seule et c’est la guerre qui va être gagnée par les O. Brahim qui veulent alors s’emparer de Sidi Bel Abbés. Mais ce dernier leur échappe en se transformant en une colombe qui prend son vol et qui ira se poser, ensuite, sur la rive gauche de la grande boucle de la Mékerra, où le marabout reprend sa forme humaine. Témoins de ce miracle, Amarnas et O. Brahim se réconcilient et c’est ainsi que Sidi Bel Abbés va poursuivre son apostolat et son œuvre de paix jusqu’à sa mort en 1780. II sera, alors, enterré dans un mausolée (en arabe : Qoubba) qui portera son nom, sur la rive gauche de la boucle de la Mékerra, là-même où s’était posée la colombe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire