Tikjda est un site touristique situé à l’est de la wilaya de Bouira, à 1 478 m d'altitude au cœur de la chaîne montagneuse du Djurdjura et siège administratif du Parc National et Biosphère de l'UNESCO du même nom. Tikjda est connue à l’échelle nationale mais encore peu à l'échelle internationale mis à part des résidents étrangers en Algérie. Tikjda est aussi une structure réservée, outre le tourisme, à l'entraînement des sportifs en condition d'altitude : footballeurs avec le stade d'Asswil - depuis la fin des années 1990 -, pour les pratiquants d'arts martiaux, une ancienne tradition, outre bien entendu le sport phare de la station : le ski dont la saison s'étale de décembre à avril, tout comme dans les Alpes.
La station de Tikjda, dont le nom provient de "Tgjdit", en référence aux puissants troncs des cèdres ayant servi comme piliers centraux et symboliques aux maisons kabyles traditionnelles, permet la pratique régulière de tous les sport de montagne, été comme hiver.
La piste de " Tigounatin " aménagée dans la cédraie a toujours été la plus populaire contrairement à celles vertigineuses et nues de l'Akouker - les téléskis n'ont fonctionné que quelques semaines avant que le climat tempétueux ne les neutralise. Les randonnées, le trekking, la spéléologie et l’escalade de haut niveau (au vu des aiguilles calcaires qui composent la chaîne du Djurdjura), sont aussi très populaires avec l'introduction encore timide du parapente en dehors de quelques pratiquants chevronnés. La station compte deux télésièges.
Plusieurs remontées mécaniques sont aujourd'hui obsolètes et hors d'usage, qui permettaient aux skieurs du chalet du Kef et de l'Hôtel Djurdjura de rejoindre le haut des pistes.
Quelques Français y ont implanté plusieurs chalets privés ou hôtels tel le Chalet du CAF (Club Alpin Français), la Résidence des Chemineaux, le Refuge du Djurdjura - devenu après l'indépendance le complexe hôtelier avec son auberge et ses appartements « Djurdjura ».
Mustapha Muller (Winfried Müller alias Si Mustapha), ex légionnaire autrichiens d'origine et partisan de l'indépendance de l'Algérie a longtemps et fermement présidé aux destinées du Parc National du Djurdjura avant d'être nommé à la fin des années 1980 à la direction du Parc National du Tassili.
Il fut à l'origine de l'initiative heureuse de l'arrêt en Algérie du polluant Paris-Dakar qui traversait ce site fragile. Il aura aussi fondé l'école de ski, aujourd’hui caserne de la Garde Communale de Tikjda.
Un agent forestier y donne aux visiteurs des informations et recommandations importantes sur les sites du Parc ainsi que les diverses restrictions propres à la gestion des parcs nationaux que doivent observer les visiteurs : interdiction d'arracher et de cueillir les plantes, le ramassage des graines, la coupe du bois, nourrir les animaux, la sensibilisation aux risques d'incendies.
Tikjda est en outre le siège d'une riche flore et faune endémiques (macaques, lynx, sittelles, aigles royaux, vautours, faucons, chacals, sangliers, panthères, cèdres, chênes verts et zéens, pins noirs, érables, peupliers géants, etc.).
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