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30 novembre 2012

La légende des deux lionceaux aux origines de la ville d’Oran .


« Oran », « Wahrân », les origines du nom de la ville sont diverses et incertaines. Très peu de témoignages anciens existent sur sa signification.
D’après les linguistes, la langue d’origine du mot Wahrân serait le libyque, l’ancêtre des langues berbères actuelles.Son origine remonterait à la préhistoire (période néolithique).
Étymologiquement, il semblerait que le nom de « Wahrân » (Oran en arabe) vient du mot arabe « Wihr » qui veut dire Lion. Doublé, ce mot donne Wihrân ou communément appelée Wahrân وهران (deux lions).

Ce que l’on sait de source sûr c’est que le nom de Wahran est cité pour la première fois par Ibn Haouqal et El-Bekri, le premier vers 971 et le second en 1068.
Vers l’an 900, il subsistait encore des lions dans la région, et les deux derniers chassés se trouvaient sur une montagne près d’Oran qui porte actuellement le nom de « Montagne des Lions ».
Le très joli récit de Djafar et des deux lionceaux :
(Oran vu depuis le Murdjadjo en 1930)
En feuilletant de vieux bouquins à la bibliothèque, je suis tombé sur un très joli récit.
Authentique ou irréel ? Je ne serais vous le dire.
Laissez-moi simplement vous raconter la légende de Djafar et des deux lionceaux.
Il était une fois un jeune homme nommé Djafar.
Ce dernier, fils de vizir, naquit à Cordoue (Espagne) où il grandit. Il fut toujours considéré comme le rebelle de la famille, surtout par son père.
Durant sa jeunesse, il était très amoureux de sa cousine Nardjess. Quand vint l’âge du mariage, il tenta de convaincre son père de lui choisir l’élue de son cœur, mais ce dernier s’y opposa lui préférant la fille d’un riche commerçant de la ville. Désespéré, Djafar décida de quitter le pays pour l’Égypte la veille de ses noces.
Lors du voyage, le bateau fût pris dans une tempête et dériva vers le sud. L’état du navire ne permettant plus la navigation, les marins décidèrent d’accoster le long de la côte toute proche.
Attiré par la beauté de la mer, Djafar avait pris pour habitude de s’y baigner chaque jour.
Durant ses baignades, il remarquait deux lionceaux solitaires jouant ensemble.
Après une semaine, les lionceaux étaient toujours là, mais aucune trace de leur mère, Djafar se décida à les approcher.
Le remarquant les lionceaux s’éloignèrent, et ne s’arrêtèrent que lorsqu’ils furent arrivés auprès de leur mère, morte. Djafar s’assit sur un rocher. Craignant pour leur sort, il décida de les adopter. Devenant ainsi ses protecteurs, il ne quitta plus les lionceaux.
C’est à cet endroit que Djafar battit sa demeure. La première maison d’une grande cité.
Cette ville porte désormais le nom de « Wahrân » (les deux lionceaux en arabe)


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