Tlemcen a toujours exercé une fascinante et irrésistible attraction sur les
populations proches et lointaines, en les fixant durablement dans un site
grandiose et incomparable, creuset de riches et solides traditions si enviées
comme l’exprime bien une histoire politique très mouvementée, bien perceptibles
à travers les restes de ses hautes murailles… L’animal a gîté par-là, avant que
l’homme préhistorique n’y ait d’instinct fixé sa demeure. La présence humaine
dans la région, et par suite l’histoire remonte donc à la nuit des temps.
On peut penser qu’à l’époque
préhistorique, des humains ont habité la région comme l’attestent des grottes
au Faubourg d’El Kalaa qu’un habitant préhistorique a été mis en évidence au
milieu de siècle dernier. Cet habitant troglodyte souligne donc les avantages
du site, même si les débuts de l’urbanisation proprement dite l’éviteront et
n’apparaîtront que plus tardivement. De même, qu’ont été découvertes des
grottes sous le Plateau de Lalla Setti et du village des Béni Boublane. Des
sites anciens et riches avec une collection de 2000 pièces remontant au
paléolithique moyen et mêlées à des ossements humains.
C’est ainsi que les premières traces sont
signalées par deux stèles votives datant, l’une de Sévère Alexandre (208-235),
l’autre des Gordiens (238-244), mentionnant toutes les deux les chefs de là
l’attestent bien.
C’est à partir de l’époque romaine que Tlemcen aura son histoire avec pour nom
Pomaria (les vergers). Sur son
emplacement,Pomaria était à
la fin du IIème siècle sous les antonins et jusqu’au Vème, un poste fortifié
tenu par une cavalerie d’éclaireurs romains à l’extrémité occidentale du limes
d’Afrique.
En ce temps-là,
c’était une citadelle militaire de sept hectares ; une population civile
commerçante venait de s’établir au sud de ce Castellum, comme au siècle dernier
Sidi-bel-Abbès eut pour de la Légion étrangère, point de départ une redoute
face à la koubba du pieux musulman puis des casernes dont celle de la légion
étrangère.
Ensuite les invasions arabes vont agrandir
la ville qui s’étendra au Sud-Ouest de
Pomaria et
recevra le nom d’Agadir (en berbère : le rempart de la citadelle). La
région est bien peuplée. Sa domination par Rome et l’intermédiaire
d’auxiliaires locaux doit être largement facilitée par l’existence
d’établissements bien antérieurs et développés à partir du plateau fort
avantageux d’Agadir.
Citons aussi, la garnison romaine de
Maria, la ville des jardins, sise à Agadir et reliée à la côte par deux voies,
l’une par Aïn-Témouchent pour aboutir aux deux portus divini, futurs Oran et
Mers-El-Kébir, la seconde par Siga ancienne capitale du roi berbère Syphax (non
loin de l’embouchure de la Tafna).
Djilali SARI, in « Guide touristique
de Tlemcen et sa
région » édition de l’office du tourisme de Tlemcen 1994 imprimerie Ibn Khaldoun - Tlemcen
"
Tlemcen au
passé retrouvé" par Louis ABADIE Ed GANDINI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire