nous ALGERIE, Terre d'Afrique: décembre 2011

19 décembre 2011

16 décembre 2011

Les Ksour du Haut Atlas Saharien


Historique de Ksour et leur localisation
Parcourus par les tribus nomades d'un peuplement très anciens ,du Sud-ouest, on dénombre les ksour de Figuig et ceux de du Haut Atlas saharien de l'Algérie. Les monts des ksour s'étendent de la frontière Algéro-Marocaine (la région d'Aïn-Sefra) jusqu'au Djebel Amour à l'est. L’origine des ksour remonte à l'histoire des Berbères qui menaient la vie de pasteurs dans les hautes plaines, dans quelques sites du centre de l'Atlas. Privilégiés par leur ressources en eau et la fertilité de terres. D'autres menaient la vie d’agriculteur sédentaire. Ces ksour datent environ du 1er au 2ème siècle avant J.C, une extension progressive jusqu'à l'Atlas Saharien ,et dans le nord du Maghreb vers la fin du IIe siècle selon Ibn Khaldoun,en fait mention dans son histoire des Berbères à propos de la poursuite du Sultan Abdalwadide de Tlemcen par le Sultan Abdelaziz en 1370.

Le Fonctionnement de Ksar
Restitué à l'échelle du territoire, le ksar fonctionnait dans une structure basée sur le travail du jardin en palmeraie et sur les grande voies d'échange commerciale ente l'Afrique subsaharienne et la Méditerranée. En plus des activités internes, le territoire Ksourien avait pour fonction l'acheminement des échanges intercontinentaux. Vers une époque plus récente, la notion d'hiérarchie dans le territoire est dans la centralité inter-ksour : La Zaouïa. Les ksour gardent un rôle très actif du fait qu'ils représentent une solution économique pour l'habitat.

Description des ksour
Le ksar du Haut Atlas saharien affecte généralement la forme d'un rectangle, les habitations en double niveau (Rez de Chaussée et 1er  niveau) composent ses maison; au principe socioculturelle des habitants du Ksar, le 1 er niveau et réservé  à l'élevage de moutons et le second niveau (EL MASRIA) est réservé aux invités, parfois d'autres chambres s'y ajoutent (cuisine , Dokane..).


Ces habitation ont des façades sur les ruelles qui forment des promenoirs ,ces ruelles mi-couvertes ,servent tout à la fois de protéger le promeneur contre le soleil, et le moyen de défense contre la désertification. Percées de petites et rares fenêtres, les façades extérieures prennent jour sur les jardins qui forment les périphériques de ksar et dans lesquels poussent des palmiers arrosés par l'eau des sources du voisinage. Le climat de la région est d'une pureté incomparable, les hautes montagnes, la grandiose et la beauté du paysage donnent au Ksour un cachet très particulier.

15 décembre 2011

Le Parc national du Djurdjura

Parc national du Djurdjura : Réserve de la biosphère mondiale


Choisie pour sa beauté exceptionnelle, son intérêt scientifique, le parc national du Djurdjura est érigé en réserve de la biosphère par l’Unesco depuis 1997. Le parc a été créé pour la première fois en 1925 par le gouverneur d’Algérie. Sa création avait pour mission essentielle la protection des espèces animales et végétales que renferme ce territoire. Après l’indépendance, le cadre institutionnel du parc a été réhabilité le 23 juillet 1983, par un décret présidentiel.



Située dans la région tellienne centrale, à 40 Km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, à 30 Km au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira et à une dizaine de Km de Tassaft , cette réserve naturelle d’une superficie de 18 550 ha, se distingue par ses paysages diversifiés. Ainsi, son territoire abrite des habitats forestiers qui s’étalent sur une superficie d’environ 3469 ha, dont les essences dominantes sont le cèdre, le chêne vert et le pin noir. Il est composé de peuplements des quatre forêts dominantes : Boudjurdjura et Aït Ouabane sur le versant nord, Oued Sahel et Azrou sur le versant sud. Comme il compte aussi des pelouses totalisant une superficie de 8300 ha. Ces dernières contiennent une végétation particulière en relation avec les conditions d’altitude. Elles constituent des terrains de gagnage et de nourrissage de la faune sauvage notamment les rapaces. 

A ces deux ensembles s’ajoutent les falaises et les escarpements rocheux regroupés essentiellement dans trois ensembles physionomiques ; le Haïzer, l’Akouker et  Lalla Khedidja avec son pic culminant d’une altitude de 2308 m. 

Ils se manifestent par plusieurs sous unités tels que les barres rocheuses, Azrou Mendes, le belvédère d’Akhardous, Taltat, Azrou N’Tirourda et Azrou N’Thor etc. Les grottes et les gouffres font partie aussi du relief qui compose cette zone montagneuse. Parmi ces grottes, on trouve la grotte du macchabée, profonde de 275m, elle doit son nom à l’existence d’un cadavre momifié depuis sept siècles ainsi que la grotte de l’ours, située à l’Akouker.

14 décembre 2011

13 décembre 2011

Bou Sâada, La Cité du Bonheur


(...) L’écrivain Paul Eudel relata son équipée personnelle en 1904, et sa joie d’apercevoir, au bout de la route, « comme le retour à la vie », Bou-Saâda.

Son nom arabe signifie « le père du bonheur » ou « cité du bonheur ». Elle est en quelque sorte un musée du Sahara et des Hauts-Plateaux, dont elle renferme tous les éléments », offrant « une synthèse de vie quasiment saharienne », une « carte postale du désert », avec « tout ce qu’il faut pour conjuguer l’illusion et l’authentique », expliquent les guides touristiques.


En l’occurrence, une ville bâtie sur une hauteur, un amphithéâtre, un véritable cirque entouré à sa base par des jardins de palmiers. Un ksar typique sur une belle terrasse, une île de verdure au milieu d’un océan de sable, qui se découpe sur « la croupe des montagnes bleuâtres dont les pieds s’enfoncent dans les sables brûlants du Hodna ».

Le ksar lui même est divisé en plusieurs quartiers correspondant aux sept principales fractions de tribus sahariennes, avec les classiques maisons de toub encloses de hauts murs et toutes surmontées d’une terrasse. 


L’oued coule à ses pieds dans un lit profondément encaissé entre des berges qui enchantèrent Maupassant : «  Le vallon de Bou-Saâda qui amène la rivière aux jardins, est merveilleux comme un paysage de rêve. Il descend plein de dattiers, de figuiers, de grandes plantes magnifiques, entre deux montagnes dont les sommets sont rouges (…) Le fleuve, le long de ce ravin, court et chante (…) ». 


C’est là que des dizaines de peintre s’extasièrent également, et en particulier que Charles Dufresne esquissa à l’aquarelle ses impressions éclatantes de la palmeraie.


Poésie, Samira Negrouche / Le Jazz des oliviers


Ce qui prédispose à la rencontre ce sont parfois ces quatre vents qui se télescopent sur un nid d'aigle et l'instant d'un mot d'amour annulent les forces d'opposition.

Samira Negrouche

Poète et écrivain algérienne d’expression française, elle vit à Alger. Médecin de formation, elle est également engagée dans l’organisation d’événements poétiques et littéraires. Auteur de plusieurs recueils de poésie dont : À l’ombre de Grenade, 2003 ; Iridienne, 2005 et Cabinet Secret, livre d’artiste avec Enan Burgos, 2007. Elle est traductrice de poésie arabe et a réalisé divers essais de travaux interdisciplinaires avec le théâtre, la vidéo, la photo et les arts plastiques. Dernière lecture/spectacle « sans précaution » présentée avec la chanteuse grecque Angélique Ionatos au musée desmoulages de Lyon en octobre 2009.

12 décembre 2011

Le Cerf de Barbarie (Cervus elaphus barberas)


Le Cerf de Barbarie est le seul représentant des cerfs en Afrique. Les variations climatiques, une chasse excessive dans l'antiquité, l'exploitation et le défrichement abusifs des forêts ont conduit à une régression alarmante de la population de cette espèce et l'ont amené au bord de l'extinction.

Répartition
Continent : Afrique.
De plus en plus rare en Algérie. Actuellement il est confiné dans la partie Nord Est de l'Algérie, au niveau d'El Tarf, les forêts de l'est de Annaba, Bouchegouf, Guelma et Souk Ahras, cette dernière localité semble être sa limite Sud.

Description
Ce Cerf est herbivore, il mange des fruits et des végétaux. Il vit essentiellement dans les forets de chêne liège et de chêne zeen, de plaines, de collines ou de montagnes et de maquis d'Afrique du nord.

Morphologie (biologie)
Le Cerf de Barbarie est un peu plus petit 
que son cousin d'Europe un peu moins lourd, 200 kilogrammes au maximum et un peu moins bien empanaché. En particulier, ses bois ne portent jamais le deuxième andouiller qui orne traditionnellement la tête des cerfs d'Europe. Son régime alimentaire est composé de gaminés, des pousses tendrent des arbres et d'arbustes, de glands et de baies.

11 décembre 2011

Étienne Dinet

«Nasreddine Dinet est véritablement un artiste qui maîtrisait son métier et un homme de cœur et d'esprit, animé par une foi très sincère. C'est aussi un être attachant et pourtant solitaire...»

Mohammed Racim
Cité du bonheur de vivre, comme l'évoque si bien son nom, Bou-Saada éclôt au sein d'une des oasis les plus attachantes d'Algérie, dans un site merveilleux où s'accordent l'azur du ciel, Je profil des dunes, la ligne infinie de l'horizon saharien...
C'est là que repose le corps de Nasreddine Dinet, grand peintre et humaniste de l'Algérie, sous une modeste kouba blanche, baignée par l'intense lumière du Sud et bercée par la douce chanson des palmiers et l'air nostalgique de la flûte bédouine...

Pourtant son origine européenne, sa famille bourgeoise et catholique, son éducation occidentale étaient loin de laisser prévoir l'extraordinaire destinée de Dinet.
En effet, Alphonse Etienne Dinet est né à Paris, le 28 mars 1861, d'une famille originaire du Loiret. Son père était avoué près du Tribunal de la Seine, son grand-père, ingénieur, fils d'un procureur du roi à Fontainebleau. 
Sa mère, Louise Marie Adèle Boucher était elle-même fille d'avoué.

Après de bonnes études secondaires couronnées par son succès au baccalauréat, il a accès à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Dinet obtient une médaille à sa sortie des Beaux-Arts. La question du choix de sa carrière est âprement débattue en famille, et sa sœur rapporte à ce sujet « qu'il serait en effet, tout naturel qu'il se décidât à faire son droit en vue de reprendre l'étude paternelle... ». Mais le jeune Dinet refuse et décide de se lancer dans la peinture pour permettre à « ses dons exceptionnels »de s'épanouir. Sa première œuvre, « La Mère Clotilde » fut bien accueillie par les critiques et les amateurs du Salon de 1882.11 s'agissait du portrait d'une vieille paysanne avec sa coiffe blanche caractéristique.

05 décembre 2011

Le K'sar d'El Goléa

H.Duveyrier (séjour à El-Golea en 1859), fait remonter l'édificationdu K'sar aux Garamantes entre le 9ème et 10ème siècle. D'autres aux Zénertes, agriculteurs laborieux, qui auraient donné au K'sar son premier nom de "Taourirt" (colline en tamazight) : "La Protégée". 


Petite histoire : ''En ce temps donc "Taourirt" (colline en tamazight) était gouvernée par une reine, Sultane d'El-Golea, qui comme celle de tous les contes était, dit-on, d'une grande beauté Intelligente et énergique, elle habitait au sommet du K'sar, protégée par la dernière enceinte, préférant son existence solitaire aux agréments et aux servitudes de la vie matrimoniale !!!Or, il advint que son voisin, le Sultan du Maghreb, (c'est à dire du Maroc, pays du couchant) s'éprit d'elle, à la suite du portrait que lui en firent des caravaniers qui avaient eu le privilège d'approcher la Sultane !!!


Ainsi que le prince de la fable, le Sultan amoureux dépêcha auprès de l'objet de ses vœux ses meilleurs ambassadeurs porteurs de riches présents Ceux-ci ayant été éconduits et ceux-la repoussés, le prétendant malheureux vint, à la tête d'une nombreuse armée mettre le siège devant "Taourirt" (colline en tamazight).Le village et sa reine, confiants dans la solidité des murailles et l'abondance des victuailles, ne doutèrent point de lasser, un jour ou l'autre l'insolent Marocain !!!Mais le Sultan, homme tenace comme tous les Berbères, assiégea le K'sar, et de ce jour, laissa le temps faire son œuvre. Au bout de plusieurs mois la confiance des assiégés fût ébranlée : les provisions allaient manquer !! 

C'est alors, qu'en souveraine aviée la Sultane de "Taourirt" (colline en tamazight) résolut de recourir à un stratagème :Un jour, les assiégeants virent apparaître sur la plus haute muraille des linges éclatants de blancheur que l'on mettait à sécher. En même temps, les défenseurs jetèrent par dessus les remparts, d'appétissantes galettes, pendant que la porte extérieure, un instant entr'ouverte, livrait passage à une grosse chèvre poussée par une vieille femme. Le Sultan comprit le langage de ces symboles : Vois ! Nous avons de l'eau en abondance puisque nous l'utilisons pour laver notre linge ! 
Crois-tu que nous oserions gaspiller notre blé si nous en étions à court ! Quant à la viande, elle ne nous fait pas défaut puisque nous t'offrons une de nos plus belles chèvres !! La vieille femme confirma le langage des choses. Le Sultan persuadé qu'il ne réussirait jamais à réduire "Taourirt" (colline en tamazight) par la famine leva le camp est rentra dans son pays. La reine avait sauvé son K'sar.


04 décembre 2011

La Vallée du M'Zab (Ghardaïa)


La vallée du M'Zab, qui se trouve dans le désert du Sahara, 600 km au sud d'Alger, a été occupée par un peuple bien spécifique, et ceci dans une zone très petite. Le plateau et les pentes rocheuses bordant cette vallée, qui a été ravagée par de rares mais dévastatrices crues de son wadi, présentent les traces d'une occupation humaine très ancienne. Toutefois, l'occupation capillaire du territoire et l'adaptation d'une architecture profondément originale à un site semi-désertique remontent au début du XIe siècle, et sont le fait d'un groupe humain clairement défini par ses idéaux religieux, sociaux et moraux. 
Les Ibadites, dont la doctrine procédait du purisme intransigeant du kharidjisme, ont dominé une partie du Maghreb au cours du Xe siècle. Ils fondèrent un État dont la capitale, Tahert, a été détruite par un incendie en 909 ; ils recherchèrent alors de nouvelles bases territoriales, d'abord Sedrata, puis la vallée du M'Zab. Le site témoigne, de manière tout à fait exceptionnelle, de l'apogée de la culture ibadite. La première raison qui les poussa à choisir cette vallée, qui n'avait jusqu'alors été habitée que par des groupes nomades, fut certainement qu'elle offrait des possibilités défensives importantes pour une communauté préoccupée au premier chef par sa protection, et profondément soucieuse de la conservation de son identité, fût-ce au prix de l'isolement. 


L'occupation du territoire et l'organisation de l'espace ont été régies par des principes extrêmement stricts, remarquables tant par leur précision que par leur détail. Un groupe de cinq ksour (villages fortifiés) - El-Atteuf, Bou Noura, Beni Isguen, Melika et Ghardia - construits sur des affleurements rocheux regroupait une population sédentaire, et fondamentalement urbaine. Chacune de ces citadelles en miniature, enfermée dans une muraille, est dominée par une mosquée dont le minaret fonctionnait comme une tour de guet. Trois éléments récurrents - leksar, le cimetière, la palmeraie avec sa citadelle d'été - se retrouvent dans ces cinq villages. Ils illustrent ainsi un exemple d'habitat humain traditionnel tout à fait représentatif d'une culture qui a survécu jusqu'au XXe siècle.
La mosquée, avec son arsenal et ses greniers, était conçue comme une forteresse, le dernier bastion de résistance en cas de siège. Autour de cet édifice, essentiel pour la vie communautaire, les maisons sont implantées en cercles concentriques jusqu'au mur d'enceinte. Chaque maison, formée d'un espace cubique standardisé, illustre un idéal égalitaire ; de même, dans le cimetière, l'attention n'est attirée que par les tombes des sages et par de petites mosquées. La vie dans la vallée du M'Zab impliquait une migration saisonnière : chaque été, la population se déplaçait dans les palmeraies, où les « villes d'été » étaient organisées de manière plus lâche, avec des maisons soigneusement défendues, des tours de guet et une mosquée sans minaret, comparable à celles des cimetières.
La vallée du M'Zab a représenté 
une source d'inspiration fondamentale pour les architectes et les urbanistes du XXe siècle, de Le Corbusier à Pouillon.

Source : UNESCO/CLT/WHC